Actualité de l’EEC : Séminaire des Hommes :
- egliseevangeliquec44
- 17 juil. 2021
- 6 min de lecture

Quand les petits-rois sont mis à l’honneur, ils deviennent plus responsables
A l’EEC de Champigny, un séminaire en cache forcément un autre. Après la Journée de la Femme
conduite de poigne de Bergère par le pasteur Agathe sur le thème de « Femme vertueuse, femme
victorieuse », la barre avait été mise très haut. Sincèrement, beaucoup, en tout cas, j’en faisais
partie, se sont demandé si la Bergère pourrait encore mieux faire. C’était sans compter sur l’Esprit
Saint, qui est comme les compassions du Seigneur, « elles se renouvellent chaque jour ».
Témoin, deux mois après, le samedi 19 juin, Le Pasteur, remettait le couvert. Et quel couvert !
Météo complice, hôtes plus qu’à la hauteur de l’événement, le séminaire des Hommes a pris corps
chez Jacky Guiagaing, notre Secrétaire Général à l’EEC de Champigny, qui nous a offert le
privilège d’accueillir cet événement dans ses locaux, sis au Mesnil-Aubry, Près de Roissy.
Devant un parterre de paroissiens et d’invités, le plat principal concocté par Sœur Agathe était très
relevé : après une prière pour confier nos réflexions à Jésus, elle a su, devant une assemblée où
elle était volontairement l’unique Femme, porter le thème de la journée sur « la responsabilité du
mari ». Après le discours d’accueil de notre bien-aimé Jacky Guiagaing, les travaux du jour ont
démarré par une réflexion de la Bible, histoire de comprendre ce qu’elle donne à savoir sur la
responsabilité de l’homme et comment celui-ci peut s’en inspirer « pour devenir une meilleure
version de lui-même », proclame la Bergère. Dans cet objectif, insiste-t-elle, l’Evangile a la
possibilité de transformer l’homme, « de la pire à la meilleure version ». Un vaste programme qui
plaide pour des louanges portées par des hommes. Des louanges où l’adoration côtoyait la
connaissance du grand Dieu qui nous a appelés. L’exercice a été prolongé par une méditation du
psaume 63.
Dieu reste notre besoin essentiel ici-bas (PS 63)
Cette contemplation de notre Dieu, surtout à des moments de fort manque, nous laisser
comprendre qu’il est le besoin essentiel de nos vies, nos âmes et nos corps. Le texte qui sous-
tend notre méditation est tiré de Gen 2 du verset 15 à 24. Telle une sorte de cahier des charges,
cet extrait nous éclaire sur le rôle et les missions de l’Homme dans le jardin d’Eden, « où règne la
liberté, le repos, le bonheur ». Mais surtout, Il-Dieu- enjoint à l’homme de continuer l’œuvre de
création qu’il a commencée, à travers un entretien de tous les instants. Comment ? « En le
cultivant et en le respectant ».
L’amour de Dieu pour l’Homme dès sa création
Un fait remarquable saute ici aux yeux, l’amour de Dieu pour l’homme qu’il créé à son image et le
place dans un cadre agréable où il bénéficie de tout. L’Homme est partenaire du Seigneur dans la
création et a le rôle de la maîtriser jusqu’au moindre détail, il domine la nature que crée le
Seigneur et a pour mission de la parfaire. Dans cette finalité, l’homme tire sa puissance de Dieu à
qui il doit rester connecté en permanence (par des prières). Jésus Christ, qui est venu, non pour
abolir le décalogue mais pour l’accomplir, ne disait-il pas : « si vous croyez en moi, vous ferez
mieux que ce que je fais (Jean 14.12) ».
Si Dieu a offert de nombreux avantage à l’homme, il lui a, toutefois, donné quelques restrictions :
« Tu pourras manger de tout sauf l’arbre du bien et du mal (Gen 2.16) ». Pourtant, les choses vont
se gâter puisque la compagne que Dieu lui a donnée, Eve, va se laisser tromper par un serpent et
le couple sera dans l’iniquité, qui va pousser le Tout-Puissant à prendre une décision irrévocable :
chasser l’Homme du Paradis et le précipiter sur la Terre. Les ennuis vont commencer. Et vous
connaissez la suite.
Pour autant soulignons que l’analyse du Pasteur passe en revue les points saillants de ce premier
moment d’une Journée des Hommes organisée en deux parties. Dans cette première, il en ressort
que Dieu a fait l’homme pour sa Gloire.
De ce point de vue, il nous veut saint comme Lui. Toutefois, l’homme est toujours attiré par le
pécher. Et pour cause, il reste gouverné par la chair, laquelle « a des désirs contraires à ceux de
l’Esprit » comme le soulignera très bien l’apôtre Paul dans Galates 5.17.
Une première partie qui plante le décor et annonce la suite : quelle responsabilité de
l’homme ?
En définitive, trois notions prennent corps lors de la présentation du Pasteur :
L’homme créé par Dieu quittera ses parents et formera une chair unique avec sa femme. Ici quitter
est à entendre dans le bon sens du terme, pour fonder une famille.
Lui incombe également l’entretien du jardin d’Eden afin de le garder au moins dans l’état où il l’a
reçu. (En passant, noons à quel point la réflexion écologique peut trouver un terrain de justification
originelle de son action sur ce point)
Et enfin, surtout, l’Homme apparaît comme un partenaire de Dieu. Et se voit, à ce titre, assujettir,
les autres créations.
Fin de la première partie de cette journée haute en couleur que je déjeuner va contribuer à rendre
davantage bigarrée.
Hugues Bumtcha, la « special Guest Star » qui tient l’assistance en haleine
Cela le sera davantage sur le fond, dans sa seconde partie, animée cette fois-ci par Hugues
Bumtcha, chargé du ministère de la famille à la Paroisse EEC de Nlongkak (Yaoundé, au
Cameroun). L’hôte est (re)connu pour maîtriser le ministère de Dieu sur la responsabilité du mari
dans le couple.
Autant dire une « Guest Star », a la hauteur sinon supérieure à l’événement. Son histoire plaide
pur lui et son implication au vaste programme notoire de « Family Life » a largement formaté et
mûri cet orateur aguerri aux subtilités des responsabilités du couple. L’inquiétude, ne saurait venir,
en cette partie, que des soucis matériels (connexion, etc.).
Dieu faisant toujours bien les choses, il a pris en main le contrôle de ce moment. Hormis les
balbutiements techniques normaux du début de son intervention, la suite s’est avérée riche en
enseignements et la qualité de service (QOS) a été au rancard.
Où nous apprenons du contexte de sa rencontre avec le programme Family Life, qu’il s’emploie à
installer à la paroisse de Nlongkak depuis 2011. Dès lors débute une riche aventure dans
l’éducation de la famille, s’inspirant de ce programme qu’il enrichit et adapte aux réalités locales.
Selon cet expert, dont les enseignements démarrent très rapidement, « la responsabilité de la
famille incombe à l’homme, chef de cette cellule, et à ce titre appelé à appliquer les principes du
mariage. »
L’union de la femme et de l’homme sur la base d’un Ordre divin
Ces derniers sont adossés par la Parole de Dieu, sur un ordre divin : l’union entre un homme et
une femme, le premier étant le chef (Eph 23). « Si l’homme et la femme ont la même valeur aux
yeux du Seigneur, hiérarchiquement, le premier est le chef, en d’autres termes le responsable ;
c’est le principe immuable de droit divin », rappelle Hugues Bumtcha. De ce point de vue, c’est lui
qui a le pouvoir et les moyens. Pour autant, « l’homme a reçu du tout puissant une aide (la
femme), les deux restent interdépendants », renchérit-il, paraphrasant un soupçon Galates 3, 28,
en ce sens qu’il n y’a pas de différence entre l’homme et la femme.
Au-delà de cette analyse, Hugues Bumtcha revient sur les fondements même de la création de
l’Homme. Il rejoint ainsi la première partie en nous rappelant que Dieu nous aura créé pour sa
Gloire. Avec, bien entendu, une double responsabilité qui incombe à l’homme : « aimer et diriger »,
égrène-t-il. Et de préciser la référence biblique : Ephésiens 5.25, qui ordonne purement et
simplement que chaque « homme doit aimer sa femme comme Christ a aimé l’Eglise ». Mais
alors, une question s’impose : que veut dire aimer ?
Sûrement, toutes nos Moitiés devraient être à l’affût d’une telle question ou plutôt de la réponse
donnée : « aimer la femme c’est rechercher ce que Dieu a prévu de meilleur pour elle. » Mais en
homme expérimenté, l’orateur surenchérit avec une nouvelle proposition, qui, bien regardée, n’est
pas loin de la première « Aimer est avant tout question de volonté, c’est commencer à accepter
son épouse comme un don de Dieu, c’est-à-dire comme l’autre est », affirme-t-il. Dès lors, l’on
commence à devenir une meilleure version de l’Homme, ou plutôt du mari que l’on doit être, un
modèle achevé, en quelque sorte de notre meilleure version. En d’autres termes, selon Hugues
Bumtcha, « aimer la femme vise à l’enrichir au sens premier du terme, à l’édifier (. Ephe 25. 5), au
point de donner sa vie pour elle. » Voilà qui, pris aux mots, comblera nos Moitiés.
Concrètement, en l’aimant, l’homme grandit et aide sa femme à grandir en prenant soin d’elle.
Cela passe par la découverte des atouts de la femme en les sublimant.
Être un bon gestionnaire, sans passer pour un dictateur, sur fond de paix et d’harmonie
L’occasion pour Hugues Bumtcha d’évoquer des exemples relevant de son cas personnel. Du
ressort privé, ces exemples le resteront donc d’ordre intime, même s’ils ont contribué à éclairer
notre lanterne. Désolé, mesdames.
Mais reconnaît le responsable du ministère de la famille, « diriger un couple c’est tout sauf la
dictature, il faut savoir échanger, aider sa femme à nous suivre naturellement, ce qui exclut tout
leadership de position. » Cela va sans dire que l’homme doit porter la responsabilité matérielle du
foyer et être un bon gestionnaire ; il donne le ton, dans une logique de paix et d’harmonie, une
bonne dose de conseil de part et d’autre, sans se plaindre, qui revient à « reconnaître son
incompétence », considère Hugues Bumtcha.
Vers un homme 2.0 ou un homme God driven
En somme, « la meilleure version de l’homme est celle ou le mari recherche l’unité avec sa
femme, comprend tout d’elle sans chercher à démissionner », avance Hugues Bumtcha. Ce n’est
que de cette façon qu’il sera à la hauteur de sa mission divine de chef de la famille. Un rôle qui fait
de lui « tour à tour parfois dictateur et parfois un don de Dieu », selon sa femme. Ange et démon,
quoi ! Un piment du couple, allez savoir !
Emmanuel Mayega
Comments