Journée de la femme, journée d’allégresse ou de revendication?
- egliseevangeliquec44
- 15 mars 2021
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 mars 2021
Le 08 mars est connu comme « LA Journée Internationale de la Femme ». Un moment vécu diversement dans le monde. A la Communauté de l’EEC de Champigny, la Bergère a choisi de mixer la réflexion et la fête, faisant de ce moment un instant unique : une fête de la réflexion sur la place, le rôle et le comportement de la Femme, aujourd’hui, dans notre société, revus à l’aune des Saintes Ecritures. A l’arrivée, il en ressort un Leitmotiv qui va certainement émailler toute la journée et, bien au-delà, la vie des Campinois : « Femme vertueuse, Femme victorieuse. » Bribes de conversations/réflexions/exemples glanées, qui revisitent l’image de la Fête de la Femme, vécue dans certaines contrées comme une occasion inédite pour revêtir le pagne dédié et surtout se livrer à la bamboche et autre ripaille. Zoom sur cette journée désormais exclusivement réservée aux femmes à l’EEC de Champigny.
Le 6 mars, deux jours avant le jour « J » de la Femme, l’EEC de Champigny a choisi de préparer cet événement en grande pompe, mais vertueusement, sachant que pour sa Bergère Agathe, « la femme doit être vertueuse, ce qui la rendra victorieuse, in fine. » Nous sommes loin des habitudes relevées dans certains pays, où la Fête de la Femme était devenue synonyme d’un moment festif et surtout de laisser-aller, au lieu d’un intermède de lutte, de réflexions et de revendications. Un comportement qui a certainement poussé le Pasteur Agathe à remettre les pendules à l’heure, à la lumière de la Sainte Bible.
L’appel de la vertu viendra de Rosny-sous-Bois (93)
A prestation combative, terrain neutre ! L’édition 2021 de cette fête s’est tenue à Rosny-sous-Bois dans le 93, où Mme FOTSO, s’est pliée en quatre pour mettre les petits plats dans les grands. Dans une ambiance somme toute festive, une vingtaine de femmes de la Communauté a répondu présente à l’invitation. Après le mots de Bienvenue des hôtes, ce fut au tour du Pasteur Agathe d’ouvrir le feu, un feu très vite enflammé par les traits sulfureux de Pierre que l’on retrouve dans la méditation de Sœur Angèle, Bergère des moins grands : d’entrée de jeu, elle plante le décor en invoquant 1.Pierre 3.1-6, portant, de fait, le débat surle terrain des relations maris et femmes. L’occasion de rappeler les devoirs et droits de l’un comme de l’autre. Où l’on apprend très précisément que la « femme doit obéir à son mari », et « du fait de son comportement vertueux, amènera l’homme incrédule à croire en Dieu », entre autres. En fait, grâce à sa conduite, sans parole, elle amènera son homme à mieux remplir sa mission, à savoir, aimer sa femme, « grâce à sa pureté et à son respect. » Sans aller vite dans cette mise des temps modernes, l’on pourrait s’appesantir sur les conseils de l’Apôtre Pierre selon lequel, « la beauté de la femme ne doit pas être extérieure, mais cachée à l’intérieur de vous-mêmes ». Et de conclure en mettant en exergue les traits que doit (devrait) avoir la femme : « un cœur doux et calme », si elle veut plaire à Dieu. A travers cette introduction de la journée, la sœur Angèle pose les bases d’une réflexion que la Bergère Agathe, de voix de Bergère, pour ne pas dire de main de maîtresse, s’emploiera à enseigner en profondeur au public studieux.
De la vertu comme arme gagnante mâtinée de courage
Oui, car loin des moments festifs, bière à la main, au coin d’une rue, de préférence, la présentation du Pasteur tend à montrer comment, en force tranquille, la Femme part d’un comportement vertueux pour arriver à la Victoire. Le mari est-il volage ou ne respecte-t-il pas sa femme? Foin de réactions alignées sur ce monde dans lequel elles ne font plus partie (Jean 15.17), elles doivent plutôt jouer sur la fibre de la vertu, qui ramènera l’homme à la (m)raison. De vertueuse, cette femme-là deviendra victorieuse. Indubitablement, qu’on se le dise ! Elle qui a été créée, rappelons-le, pour la « gloire de l’homme » (Gen.) va, à travers son comportement, jouer son rôle de plein exercice grâce à un seul levier : la vertu. Mais le modèle achevé de ce portrait de femme est probablement dans Proverbe 31 : en plus de la vertu, précise le livre poétique, « elle est courageuse. » et d’ajouter : « elle a plus de valeur que des bijoux. Son mari a confiance en elle, elle ne gaspille pas sa richesse. Elle lui fait du bien tous les jours de sa vie et jamais du mal (31.10-12) ».
Message manifestement reçu 5/5 par l’assistance, surtout quand l’une d’elles capitalise sur la séquence « Témoignages », pour enfoncer le clou : « si j’avais eu cet enseignement avant de me marier, j’aurais indubitablement été une autre épouse. »
Les derniers mots reviendront à Sœur Elise et à Mamico, deux Anciennes qui apportaient la légitimité, si besoin était, à cette journée haute en couleurs. Elles ont loué l’une et l’autre la perspicacité du Pasteur Agathe. « Tagneun » de Mamico, restera comme ce leitmotiv gagnant et témoin d’une journée bon enfant. Sans conteste, elle sonnera longtemps dans l’esprit des Campinoises présentes. Exhortation au lâcher prise, l’expression résonne comme toute une philosophie à mettre entre les mains de chaque femme, y compris les absentes.
Tradition oblige, la fête de la femme à l’EEC Champigny s’est terminée autour d’un repas loin d’être frugal. Mais clairement, nous étions loin des débordements vus parfois au Cameroun où, reconnaissons-le, la fête de la Femme prend, nolens volens, une autre allure. Plus festive et moins tournée vers la réflexion. Ce qui est en passe de changer. Quoi qu’il en soit, à bien y regarder, l’Homme est le premier gagnant de ce changement dans la pratique. L’homme premier gagnant de la fête de la femme ? Il retrouve sa couronne de « petit roi. » Toute la Gloire revient à Jésus, notre Sauveur.
Emmanuel MAYEGA, un peu à Rosny.
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