Reportage : culte des aspirants au mariage; De s’aimer à se calculer
- egliseevangeliquec44
- 19 août 2021
- 5 min de lecture

A travers les différents séminaires dont nous avions bénéficié ces dernières années, le dénominateur commun reste l’Amour. Valeur centrale que nous nous attendions à toucher du doigt tout au long du culte des aspirants au mariage. Vous me direz, normal à l’heure du…« mariage pour tous ». Abordant ce sujet face à des prétendant(es) attentif(ve)s car concerné(e)s, La Bergère a su, comme à l’accoutumée, trouver les mots justes pour aborder ces maux qui ruinent l’institution pourtant créée par Dieu lui même. Où l’on apprend qu’à la place d’un mariage par amour, l’on embrasse un calcul savamment orchestré par les prétendant(es), qui pour obtenir les fameux « Kaolos », qui pour chercher une retraite de légèreté bien méritée. Le diable est aux encablures et la relation qui devrait être paisible se transforme en un ring où la règle de mise est « you Nya me, a Nya you » entendez, « tu me fais je te fais ». Il est lointain le fameux « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants… ».
Un dimanche de culte somme toute ordinaire à Champigny que celui du 15 août 2021. C’est vite dit et sans compter avec les rebondissements des homélies de La Bergère Agathe KUISSU, revenue en force, après une semaine d’un coup de mou. Ses prédications ont le mérite de titiller les fidèles, les poussant presqu’à l’inconfort. Celle de dimanche dernier était très attendue, car elle portait sur un sujet qui concerne au premier chef beaucoup de membres de la Communauté, somme toute jeune.
Du célibat au pugilat
L’on pourrait très naïvement applaudir au vu de l’audience. Ce serait sans sonder les cœurs jusqu’à la profondeur des reins, car en réalité, sujet édifiant, s’il en est un, Le mariage est tout de même devenu un thème angoissant où le machiavélisme le dispute à l’appât du gain. Consciente de cet enjeu, qui (la)mine les noces, la Bergère a tenu à rappeler les sources de cette institution voulue par Dieu mais désormais piétinée et ravalée au rang d’un objet de calcul multiples : Genèse 24.43-58, méditation de ce jour, qui montre la délicatesse des prémisses des noces de Rebecca par Isaac, une belle histoire soulignant la vertu des parties concernées en somme : Abraham lui même, son messager, et en filigrane, le Tout-Puissant, qui par son regard bienveillant, bénit jusqu’au moindre détail toutes les actions. Dans la distribution des rôles, pour emprunter ce mot à Hollywood où les Happy end son de rigueur, la mariée se met en scène, trahissant une vertu exceptionnelle, à la hauteur de l’aspirant. Elle offre de l’eau au représentant de l’Ami de Dieu, et n’oublie pas ses chameaux. L’occasion pour la Bergère de rappeler que cette mise à l’épreuve serait de nos jours un concours quasi-impossible à gagner pour nos jeunes auditrices gênées.
Se marier c’est accepter l’autorité du mari
Manifestement, la Bergère à touché là où cela fait mal. Et pour cause, les jeunes filles candidates au mariage sont dans ce monde au point d’en oublier les règles de base d’une femme soumise à l’autorité du mari. Car c’est de cela qu’il s’agit (cf. Séminaire des femmes). Bien mieux d’ailleurs, le mariage ne devrait être rien d’autre qu’un pur bonheur qui permet au mari de présenter à Dieu sa femme sans ride ni tâche (Eph.5). Comment le ferait-il s’il devient un bourreau pour sa conjointe et ne l’aime pas comme Dieu a aimé l’église jusqu’à donner sa vie pour elle ?
Selon la Bergère, les visées et erreurs sont partagées. Les hommes, oui c’est « petits Dieux, » sont devenus de véritables apprentis sorciers. Or, nous, en avertis, connaissons tous le projet du diable : « nous égorger, et nous tuer… ». Tout Campinois le sais et ne peut arguer demain qu’il n’était pas au courant. Moi, j’ajouterais, qu’en Africain, un proverbe de l’ouest du continent ne rappelle-t-il pas que « mange avec le diable, aussi longue sera la cuillère, il finira toujours par te rattraper ! » En d’autre termes, pour un enfant de Dieu, autant ne même jamais le tenter, connaissant sa rage de vaincre. L’ennemi étant ondoyant et divers, il prend souvent la forme de la… paresse. Combien de tire-au flan dénombre-t-on aujourd’hui chez les jeunes femmes. Autant dire que ce mal des millennials, aussi simple qu’il paraît, peut mettre à mal le projet ambitieux de toute une jeunesse.
S’en remettre au Saint-Esprit
Là où Rebecca s’est montrée préparée pour la fonction d’épouse marquée ici par sa gentillesse, sa patience et son désintérêt, l’on se rend compte que la jeunesse actuelle se veut auto-suffisante et hautaine. Comment, dans cette attitude, attirer vers soi, l’homme de sa vie ? Surtout que l’on ne sait par quelle porte viendra la lumière, d’un émissaire par exemple.
Reconnaissons-le, l’époque a changé, avec elle, les défis, enjeux et paris. Mais nos jeunes et charmantes jeunes filles devraient s’en remettre au Saint-Esprit, qui à travers des soupirs inexprimables, les guideront vers le prince charmant, celui-là même qui est dans ce monde et qui saura dénicher la perle rare qui n’aime pas ce monde (1 Jean 2.15).
Dès lors, les deux embarqueront dans le projet de Dieu. On sait les chantiers que le Seigneur a pour nous, n’est-ce pas. Si vous ne vous souvenez pas, relisez Jer. 29.11 et vous vous rappellerez que ce ne sont pas des projets de malheurs mais de Paix afin de vous donner un avenir et de l’espérance.
Avenir radieux aux côté d’un mari aimant et aimé, projet plein d’espoir avec à la clé des enfants reflets de cet amour.
Le mariage, cette histoire de rêve
En fait, parole d’un vieux marié, « le mariage ne se calcule pas, ce n’est ni roulotte russe ni « you Nya me a Nya you ». Sortons de ce prisme qui est l’apanage des jeunes ne craignant pas Dieu. Votre conjoint est votre miroir : quand il vous reflète une image de Paix et de sérénité, indubitablement, vous êtes dans le vrai, sur le chemin du Seigneur qui est également la vérité et la vie.
Merci à notre Bergère qui au-delà de nous faire rire, nous fais également réfléchir, nous témoins et acteurs de cette société. Moi je suis sorti de cette prédication en priant pour ma progéniture : que le Seigneur mette sur leur chemin un(e) conjoint(e) qui est une lampe à leur pieds ; une lumière sur leur route pour que leur vie ressemble à ce compte de fée que nous connaissons tous et souhaitons à chacun de nous : « ils eurent beaucoup d’enfants… » et pas comme le dit notre bergère qui a le sens de la formule : « …ils se séparent et eurent les enfants une semaine sur deux » Triste pour une institution divine devenue aux yeux d’Agathe Kuisssu Kamdem « une association pour la résistance à la vie chère (ARAC), ou quoi? ». Le dernier mot reviendra à notre Bergère qui demande régulièrement à Dieu « qu’il nous aide sincèrement » et on la comprend tant l’heure est grave. Normal, le mariage ne fait plus recette, mettant en danger un des pilier de notre foi : la famille.
Emmanuel Mayega
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