Semaine des liturges : Et la Communauté de l’EEC de Champigny s’embrase au rythme du GAL

C’est désormais une règle : les thèmes se succèdent à la Communauté de Champigny et ne se ressemblent pas. Leur diversité la dispute à leur richesse. A l’instar du répertoire ondoyant concocté par Diane TCHOUDJA, la Présidente, qui de main de maîtresse, bat la mesure de la louange. Pour le grand entrain des fidèles qui, en véritables liturges, se prêtent au jeu. Sans oublier le déhanché discret de notre Bergère. La louange à notre Lion de la Tribu de Judas prépare nos esprits à la parole du Seigneur et comme l’affirme la vox populi, « se livrer aux louanges serait prier deux fois ». Bis repetita en prières donc mes frères de la Communauté de Champigny.

Selon les historiens, Martin Luther considérait le chant comme la « prédication du peuple ». Ce qui est loin d’être une contre-vérité si l’on mesure d’après la liesse populaire engendrée par les liturges le dimanche 27 juin 2021, jour de concert de clôture de cette activité amorcée vendredi 20 juin. Au programme, des enseignements sur le rôle et la place du liturge dans le culte, un questionnement sur ce que veut dire chanter et louer. Un programme étalé sur une semaine et qui, de l’aveu de Diane TCHOUDJA, Présidente du groupe d’action liturgique « aura été une semaine riche en rebondissements et enseignements, ce qui nous a permis de savoir et de cerner quel est le rôle et la place du liturge avant, pendant et après le culte. C’était également l’occasion de resserrer les liens avec la vingtaine de liturges qui composent le GAL. »

Créé ex nihilo, il y a cinq ans, par la présidente en exercice, le GAL est devenu une véritable institution avec sa prise en main par Alain-Georges NOUGA, Président national du GAL au Cameroun, qui a rejoint par la suite l’EPUF. Pour autant, Le Gal local est resté très actif et si la pandémie a freiné la propension à se rencontrer physiquement pour s’entraîner, le zoom a pris le relais pour garder le dynamisme de ce groupe. Témoin, il tient en haleine tous les dimanches, les fidèles. Certains le reconnaissent volontiers en chœur « nous venons à l’église pour vivre également cette catharsis avec le GAL. » De quoi donner un coup de vitamine supplémentaire à la maîtresse des cérémonies, Diane TCHOUDJA, qui subjugue toute la troupe avec sa verve musicale, proche de celle d’un Rabelais.

Des débuts balbutiants à un noyau dur tonitruant

Si le GAL est devenu une institution au sein de l’EEC de Champigny, les débuts n’ont pas toujours été roses. Des pas de danses balbutiés timidement au début par les fidèles, à une véritable liesse populaire, il y a eu beaucoup de chemin, des hauts et des bas. A l’instar de la Communauté, le GAL a pâti de la règle de toute activité humaine, fût-elle orientée vers le Seigneur. Toutefois, des luttes et disputes intestines ont su céder le pas à une voix unique qui ne manque pas de surprendre tout visiteur du culte de la communauté de Champigny, qui en chantant en chœur, confirme l’idée d’Alain-Georges NOUGA selon laquelle « tout le monde est liturge, par définition ». De là à en faire une activité quasi-professionnelle, il est un pas que seule une vingtaine de liturges ont sauté aujourd’hui, pour la grande satisfaction du Très Haut et des Anges, car ne l’oublions pas, « Dieu siège au milieu des louanges et adorations de son peuple » (PS. 22 : 3). C’est dire à quel point les louanges constituent un élément prépondérant d’un culte. Un des enseignements de cette semaine consistait à rappeler aux liturges leur rôle cardinal et à ce titre, à prendre au sérieux : « un liturge doit prendre, mieux que les autres fidèles, son rôle au sérieux, il doit être préparé à sa mission et doit aligner son caractère au regard de ses attributions ; son comportement doit dégager un parfum de bonne odeur qui devrait plaire à Dieu. (Gen. 8.15-22) » « Un Dieu que nous devons tous louer en esprit et en vérité »Jn 4.23-24).

Pari qui semble gagné, si l’on en juge à travers le culte du dimanche et surtout celui de la clôture de la semaine du Liturge : un concert nous a été gratifié. Ce moment fort était émaillé d’une guitare, d’un clavier et d’un Saxophone des membres intermittent du GAL. Car faut-il le rappeler pour ceux qui ne sont pas réguliers au culte du dimanche, deux musiciens, inspirés certainement par les soupirs inexprimables du Saint-Esprit (Rom. 8.26), ont rejoint le GAL. Qui a dit que nous ne prions pas en vain ? Suivez mon regard !

Enfin, cette semaine a été l’occasion pour les liturges de prendre de nouvelles résolutions comme : arriver un peu avant l’heure du culte et non après, pour se préparer à porter l’œuvre singulière qui leur échoit ; bien entendu, participer aux répétitions sur le zoom ; respecter les engagements du GAL conformément au cahier des charges du liturge, harmoniser sa vie sachant que le liturge ne mène pas un train de vie dépravé.

Des membres de soutien, gage de l’ancrage du GAL

Témoin, s’il en est, de sa maturité, après des débuts parfois chaotiques, le GAL a mis sur pied une organisation qui confirme sa stabilité : il compte parmi ses fidèles, des membres de soutien, à l’exemple de Madeleine et d’Emmanuel MAYEGA. L’occasion pour eux d’arborer des écharpes à l’effigie de cette institution que la semaine des liturges à contribué à transformer. Selon Emmanuel Bougna, un des dignitaires de la Communauté de Champigny et trésorier du GAL, « ce fut un moment très instructif qui nous permet, à n’en pas douter, de jouer notre carte dans le rôle d’évangélisation qui incombe à chaque liturge. »

Le dernier mot de cette Semaine du liturge revient sans conteste à la Bergère Agathe, première liturge en personne, s’il en est : « Je rends Grâce à Dieu qui aura permis la tenue de cette semaine où nous avons tous appris. Sans conteste, nous servirons mieux le Seigneur avec un GAL en état de marche. » Tiens-moi par la main je vais te suivre ohh… si tu me laisses,…

Emmanuel MAYEGA