Vie de la communauté

La Semaine Sainte : ou la montée vers Pâques

Ce lundi, démarre la Semaine Sainte. Plusieurs moments viennent ponctuer la vie chrétienne de la Communauté de Champigny. A l’instar de sa Maison mère, l’EEC, l’antenne de Champigny vit ce moment unique. Carême depuis un mois et méditations, l’occasion de revivre l’entrée modeste du Roi à Jérusalem. Et d’essuyer les flèches empoisonnées des ennemis de la Communauté. Preuve que le diable élit toujours domicile là où résident les enfants de Dieu. Un espoir pour nous : «Or le Dieu de paix brisera bientôt Satan sous vos pieds» (Romains 16:20). Pour les chrétiens, la semaine précédant Pâques est la dernière ligne droite du Carême. C’est le dernier moment commémorant la Passion du Christ. Les trois derniers jours de cette passion résumée en Triduum pascal de la Passion et de la Résurrection du Christ commencent le jeudi soir de cette semaine et se terminent le soir du dimanche de Pâques. Trois jours qui constituent, si besoin était, le sommet de l'année liturgique, sachant que c'est par sa mort que le Christ a détruit la Mort. Il ressuscitera trois jours plus tard pour restaurer la vie. Peuples multiples, célébration unique Selon les contrées, la Semaine Sainte revêt différentes appellations. Les chrétiens orthodoxes parlent de la Grande Semaine. Chez les orthodoxes de Roumanie, elle prend la connotation de Semaine des souffrances. Chez les protestants comme chez les catholiques, cette semaine prend une allure emphatique. Ainsi, chez les premiers, les offices en la matière ont la particularité de débuter par les complies et les matines et s’achèvent par les vêpres. Chez les protestants de Champigny, les deux Pasteures, Mme Kuissu Agathe de l’EEC et Mme Isabelle Hervé de l’EPUF (Eglise protestante Unie de France) ont pris la décision d’organiser un culte commun vendredi Soir, 2 avril 2021, au 80, Bld Gabriel Peri. En fait, à l’image du dimanche des Rameaux, la Semaine Sainte est émaillée de cérémonies liturgiques inédites, qui n’ont lieu qu’une fois par an, histoire de souligner le coup pour ne jamais oublier notre Sauveur et son entrée triomphante dans Jérusalem. Certes triomphante, mais dans la modestie légendaire de ce Dieu fait Homme, Unique, sur un ânon : tout est dit ici ! Semaine de silence et d’écoute Pour nous, les Chrétiens fidèles, qui avons accepté de vivre ce moment à travers le rituel du jeûne observé par beaucoup d’afficionados dans le monde, plusieurs significations via cette privation : c’est une semaine de silence et d’écoute, sur fond de recueillement, de méditation et d’adoration, moment souvent bien ciblé par l’ennemi, probablement jaloux par une telle adoration (encadré). En fait un passage des ténèbres à la lumière, de la haine à l’amour, de la croix à la gloire, de la mort à la vie. Un moment où nous nous purifions, pour nous approcher du Lion de la Tribu de Judas, qui mérite au moins cela au vu de son acte sacrificiel pour nous : oui, Il accepte de perdre sa vie, pour que nous gagnions la-nôtre ! Perdre sa vie pour que nous gagnions la-nôtre Car à bien y regarder, quel est le chef d’accusation retenu contre cet agneau immolé ? Aucun, vous le savez. Il est en fait mort pour que nous ayons la vie éternelle ; en portant chacune de nos iniquités. Sauvés en fait ; à une condition : que nous croyions en lui (Jean 3.15). Condition à la portée de tous. En définitive, la Semaine Sainte est, grosso modo, une période de méditation indiquée pour grandir dans la foi. Ne l’oublions pas, c’est également le moment préféré de l’esprit satanique pour dérober, égorger, tuer que nous rappelle Jean : 10.10 : « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; mais dit le Christ, « moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l’abondance ». Rien d’étonnant que notre Bergère ait reçu non une attaque en règle mais une offensive tous azimuts (encadré). Brebis, rassemblons-nous. Emmanuel MAYEGA